Lors d’une formation à la conduite, on ne parle que du code et des heures de conduite. Mais savez-vous qu’il n’y a pas que ça pour permettre aux élèves de progresser ? Et oui, il existe une technique pédagogique qui permet à l'élève de mieux comprendre certaines notions. Il s’agit de ce que l’on appelle “la théorie de la pratique”.
Peu d’auto-écoles l’utilisent faute de “temps”, parce qu’il faut la réfléchir, la mûrir, la mettre en place et aussi la faire accepter par les élèves, et tous les enseignants n’ont pas forcément la volonté ou encore la capacité à le faire.
Qu’est-ce que la théorie de la pratique ?
Cette technique consiste à expliquer une notion avant même de la pratiquer en conduite. On aborde alors cette notion sous différents angles :
- pourquoi est-il important de faire cela ?
- comment le faire ?
- quels sont les risques liés ?
On appelle cela une approche différenciée.
Cette technique offre au candidat à l'examen un réel apport d’informations, lui permettant ainsi d’ancrer cette notion. Il peut alors la mettre plus facilement et plus rapidement en pratique, ce qui permet de “réduire” le nombre d’heures de formation des élèves. C’est une technique pédagogique qui complète la pratique ! Elle est donc tout particulièrement adaptée aux élèves qui ont des difficultés particulières, nécessitant parfois un nombre important d’heures de formation pour valider les compétences requises pour l’examen du permis de conduire. Sans cette technique, ces situations délicates peuvent entraîner soit l’abandon de l'élève, soit une mauvaise image de l’enseignant, vu comme un “vendeur d’heures”.
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Comment cela se passe concrètement ?
Pour que l'élève comprenne bien les notions qui lui sont enseignées, a séance de conduite ne doit pas être trop longue. Dans le cas contraire, le bénéfice tiré sera trop faible, et l’objectif de la séance ne sera pas atteint. En effet, trop d’informations, tue l’information !
Une séance de théorie de la pratique d’une heure est un grand maximum. Et dans tous les cas, il faut pouvoir mettre l'élève en situation, afin de lui permettre de mieux assimiler les informations, de comprendre leur intérêt et d’acquérir rapidement les techniques de conduite. Il ne s’agit donc pas de faire un cours magistral.
La mise en situation n’est pas obligatoirement faite au volant du véhicule. L'élève peut également tenir un rôle d’observateur, qui lui permettra d’analyser et de mieux comprendre une situation donnée. Il peut aussi réaliser des exercices simples où il est acteur en dehors du véhicule, … l’enseignant doit être imaginatif !
Ce type de séance peut se dérouler de différentes façons, suivant le niveau de l'élève, de l’enseignant, etc. :
- avec un seul élève en voiture
- avec un seul élève chez lui ou ailleurs
- avec plusieurs élèves lors d’un regroupement (type meetup par exemple)
- avec plusieurs élèves lors d’une leçon de conduite (des élèves sont à l’arrière du véhicule pendant une leçon de conduite d’un élève de même niveau)
Tout est possible, dès lors que la séance est constructive et qu’elle répond à l’objectif pédagogique visé.
Faire accepter cette pratique
Difficile pour un élève de comprendre l’intérêt d’une séance de théorie de la pratique. En effet, il ne connaît pas cela et pour lui, seule la conduite peut lui permettre d’apprendre à conduire.
L’enseignant devra donc expliquer l’intérêt et le déroulement de ce type de séance de formation. Si l'élève n’en reconnaît pas l’intérêt, il se sentira lésé, et la relation entre lui et son enseignant sera alors plus compliquée. Les informations ne passeront plus correctement, voire plus du tout. Ainsi, au lieu que cette technique soit bénéfique pour une notion spécifique, c’est tout le reste de la formation qui va en pâtir.
A l’inverse, si l'élève est convaincu de l’intérêt de cette pratique durant sa formation, il sera alors possible de la mettre en place. Et si la séance est correctement faite par l’enseignant, les bénéfices tirés pour l'élève, comme pour l’enseignant, sont multiples.
L’élève comprendra plus rapidement et aura peu de difficultés, ce qui signifie que sa progression sera bien meilleure. De plus, il reconnaîtra aisément que son enseignant de la conduite est très compétent. L’enseignant, quant à lui, travaillera différemment, coupera la monotonie des leçons de conduite, diversifiera ses techniques pédagogiques, développera ses compétences pédagogiques, etc.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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