Dans l’une de ses dernières publications, la Cour des Comptes met en parallèle les difficultés d’accès à la mobilité et le taux de chômage, et notamment dans la région des Hauts-de-France où l’offre de mobilité reste principalement axée autour de la métropole Lilloise.
Deux types de freins à la mobilité relevés par les chercheurs d’emploi dans les Hauts-de-France
Certains habitants des Hauts-de-France se sont retrouvés confrontés à deux catégories différentes de freins dans le cadre de leur recherche d’emploi : les freins financiers et les autres freins.
Les freins financiers, tout d’abord, regroupent l’ensemble des difficultés que peuvent rencontrer les chercheurs d’emploi des Hauts-de-France dans le cadre du financement de leur mobilité. Ce frein se retrouve généralement sous la forme de difficultés pour les chercheurs d’emploi pour acheter une voiture ou la maintenir en état de fonctionnement, financer leur formation au permis de conduire ou encore le règlement de leurs abonnements aux offres de transport en commun.
La seconde catégorie de freins à la mobilité que peuvent rencontrer les chercheurs d’emploi des Hauts-de-France sont liées aux difficultés psychosociales, liées à la garde d’enfant ou encore à leur faible culture de la mobilité puisque 42,8% des chercheurs d’emploi ne feront pas de concessions géographiques dans le but de trouver un emploi, et ceci alors que 82% des salariés doivent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail.
Des zones trop isolées pour bénéficier réellement des aides existantes
Si un certain nombre d’aides financières sont proposées par les acteurs locaux dans les Hauts-de-France afin de lever les verrous associés à la mobilité dans cette région, celles-ci ne semblent pas se déployer de manière équitable. La Cour des Comptes a étudié la répartition des chercheurs d’emploi ne possédant pas de moyen de locomotion dans 4 bassins d’emploi de la région : la métropole lilloise, l’ensemble Sambre-Avesnois, le Santerre et le sud du Beauvaisis. Il apparaît ainsi que :
- 34% des demandeurs d’emploi ne possèdent pas de moyen de locomotion dans l’agglomération lilloise
- 29% dans le Sambre-Avesnois
- 23% dans le Santerre
- 31% dans le sud du Beauvaisis
D’après les chiffres fournis par Pôle emploi, en 2017, 330 000 aides financières ont été versées à 150 000 bénéficiaires dans tout l’hexagone, et 44% d’entre eux estiment que ces aides ont eu un impact important dans leur obtention d’un emploi. Mais la Cour des Comptes met en avant les différentes limites qui peuvent rendre difficile le versement d’aides à cause de critères parfois trop restrictifs comme la distance minimum à parcourir, les montants des aides, les formations suivies, …
Mais un autre frein dans l’accès des demandeurs d’emploi à la mobilité est lié à leur méconnaissance des aides auxquelles ils pourraient avoir accès. Ainsi, 82,1% des chercheurs d’emploi de la région Hauts-de-France ne savent pas qu’il peuvent bénéficier d’aides à la mobilité de la part de leur région. Dans le même temps, seulement 48,6% des demandeurs d’emploi savent qu’ils peuvent bénéficier d’aides financières fournies par le Pôle emploi.
La Cour des Compte conseille notamment d’associer plus étroitement les entreprises (qui sont 46% à éprouver des difficultés à recruter de nouveaux employés à cause des freins à la mobilité) aux questions de financement de la mobilité, mais aussi de mettre en place des dispositifs destinés à savoir si les aides reçues par les demandeurs d’emploi ont été suffisamment efficaces pour les aider dans leur recherche d’emploi afin de répartir le plus efficacement les ressources et aides disponibles.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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