Un grand nombre de conducteurs pense avoir respecté le Code de la route, en marquant l’arrêt à un panneau STOP, avant d’être verbalisé. Cette mauvaise appréciation est souvent liée à la réalisation d’un stop glissé plutôt que d’un arrêt complet du véhicule à la limite du marquage au sol. Cette règle a été mise en place afin d’aider les conducteurs à effectuer de meilleurs contrôles visuels avant de s’engager sur la chaussée. Même s’il est récurrent en France, le manquement à cette obligation est sanctionné par une contravention de 4e classe.
Comment bien marquer l’arrêt au stop ?
Pour savoir ce que signifie « marquer l’arrêt », il suffit de prendre connaissance de l’article R 415-6 du Code de la route. En effet, celui-ci indique qu’ « à certaines intersections indiquées par une signalisation dite STOP, tout conducteur doit marquer un temps d’arrêt à la limite de la chaussée abordée. » De fait, les roues du véhicule doivent totalement cesser leur mouvement pendant plusieurs secondes afin de bien marquer l’arrêt. Aussi, le fait de ralentir de manière conséquente sans stopper complètement le véhicule est appelé « stop glissé ».
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Cette pratique, bien que très courante, représente un danger très important. C’est pour cette raison que les stop glissés sont systématiquement verbalisés lorsqu’ils sont constatés par les agents de police ou par des gendarmes à hauteur d’un panneau STOP.
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Combien de temps faut-il marquer l’arrêt à un panneau STOP ?
Si l’article R415-6 du Code de la route indique bien que les usagers doivent marquer un temps d’arrêt en arrivant à la hauteur d’un panneau STOP, celui-ci ne définit aucune limite de temps pendant laquelle la voiture devra rester arrêtée au niveau du marquage au sol du STOP.
Néanmoins, l’arrêt doit impérativement être clairement marqué, et ceci grâce à une durée suffisante pour que l’usager ait le temps de s’assurer qu’il peut entrer sur l’intersection sans risquer de refuser la priorité aux conducteurs circulant déjà dans la voie.
Cette notion est importante car si un agent des forces de l’ordre juge qu’un conducteur ne s’est pas arrêté suffisamment longtemps à hauteur d’un panneau STOP, celui-ci pourra remettre au conducteur une contravention pour non-respect de l’arrêt au STOP. Dans ce cas, il est conseillé de demander à l’agent le fait qu’il considère que le conducteur ne s’est pas arrêté suffisamment longtemps au niveau du STOP.
Il est donc conseillé aux usagers de marquer l’arrêt suffisamment longtemps pour s’assurer qu’ils ne représenteront pas un danger pour les autres usagers de la route lorsqu’ils s’insèreront dans l’intersection. Vérifier la présence ou non d’autres usagers pendant trois secondes semble donc être le minimum pour reprendre la route en toute sécurité tout en montrant clairement que le véhicule est resté à l'arrêt suffisamment longtemps.
Pour quelles raisons cela est-il important ?
Peu de conducteurs en ont conscience avant de causer un accident, mais c’est pour lutter contre le phénomène appelé la « tache aveugle » que marquer l’arrêt à un stop a été mis en place. En effet, le fait de ne pas regarder attentivement son environnement de conduite peut pousser le cerveau du conducteur à réaliser une reconstitution du décor, sans que celui-ci n’y intègre les piétons ou les cyclistes. Pour éviter cela, même lorsque la visibilité est bonne aux abords d’une intersection, il est obligatoire de marquer l’arrêt au niveau du panneau pour effectuer plusieurs fois les contrôles à droite et à gauche, en prenant soin de bien tourner la tête.
Une infraction très répandue
Chaque année, le non-respect de l’arrêt au stop fait partie des 10 infractions qui sont le plus souvent commises sur le réseau routier français. Rien que pour l’année 2019, ce type d’infraction représente à lui seul 121 170 contraventions remises aux usagers et pas moins de 383 672 points retirés sur les permis de conduire. Même si depuis, les chiffres sont en constante diminution, cette infraction grave dispose toujours d’une récurrence bien trop importante.
Quelles sont les sanctions liées au non-respect de l’arrêt au stop ?
Tout conducteur de véhicule n’ayant pas pris le soin de stopper le mouvement de toutes ses roues sera sanctionné par une amende forfaitaire d’un montant de 135€, mais également d’un retrait de 4 points. Cela peut entraîner aussi une suspension du permis de conduire pour une durée maximale de 3 ans.
Même s’il existe un delta important entre le fait de griller un stop et celui de ne pas y marquer l’arrêt, les conséquences sont souvent du même ordre de gravité. Généralement, ce sont les usagers les plus vulnérables qui sont les premières victimes des conducteurs imprudents. Aussi, pour la sécurité de tous, il est essentiel de respecter cette règle apprise lors de l'entraînement au Code de la route, mais également de céder par la suite le passage à l’ensemble des véhicules qui circulent sur la chaussée abordée.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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