Lorsqu’un usager obtient, par le biais d’un examen du permis de conduire, le droit de conduire un deux-roues, il est soumis à une limitation de vitesse, comme entre les catégories A1 et A2 du permis moto. Mais certains conducteurs, qui souhaiteraient pratiquer la conduite sur des véhicules qu’ils ne sont pas censés utiliser, pourraient être tentés de modifier leur machine en la débridant pour lui permettre d’aller plus vite sur les routes.
Qu’est-ce que le débridage du moteur d’un deux-roues ?
Le fait de débrider un moteur signifie que l’usager utilisant un véhicule à deux-roues, généralement le propriétaire, décide d’en modifier le moteur afin de le rendre plus puissant et de lui permettre d’atteindre une vitesse maximale plus importante que celle prévue à la base par le constructeur, et ceci en dépit des restrictions définies légalement.
Les risques liés au débridage
Le fait de débrider un véhicule, de le posséder ou de le conduire représente, dans la grande majorité, un acte illégal, mais comportant également un certain nombre de risques.
Les risques administratifs et légaux
L’un des principaux risques relatifs au débridage des deux-roues est d’ordre légal. En effet, d’après l’article L317-1 du Code de la route, le fait de modifier ou de posséder un véhicule bridé est passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 30.000 euros. De plus, l’usager peut être soumis à une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans, et peut voir son véhicule être immobilisé jusqu’à sa remise en conformité.
D’après l’article L317-5 du code de la route, les professionnels vendant ou effectuant des modifications sur les moteurs des deux-roues dans le but de les débrider sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Les risques mécaniques
Un véhicule débridé peut être sujet à de très nombreux risques mécaniques, qui peuvent engendrer des risques physiques en cas d’accident pour le conducteur. Ces risques peuvent tout d’abord être relatifs aux suspensions, qui sont mises à rude épreuve lorsque l’usager circule sur un véhicule débridé, car elles n’ont pas été pensées pour protéger les usagers circulant à des vitesses supérieures à la vitesse maximum mise en place par le constructeur, ce qui peut engendrer des risques de chutes ou de casse en cas de choc ou de passage au-dessus d’un obstacle.
Il existe également un risque lié à l’usage des freins, car si le conducteur utilise un véhicule débridé, les freins risquent de ne pas suivre et augmenter ainsi sa distance de freinage, ce qui implique un risque plus important d’accident.
Les risques liés aux assurances
Lorsqu’un usager est victime d’un accident, son assureur ou l’assureur de l’autre usager, selon qui est responsable de l’accident, doit demander à un expert de vérifier la conformité du véhicule. Si le véhicule de l’usager a été modifié après la signature du contrat, l’assureur peut se retourner contre son assuré et bloquer l’indemnisation de l’usager.
Seul cas légal reconnu
Une seule situation spécifique peut autoriser un usager de la route à débrider son véhicule pour le rendre plus puissant. Pour cela, il faut que le conducteur ait dû faire brider son véhicule car il n’avait pas l’âge ou la catégorie du permis A pour piloter les deux-roues au maximum de ses capacités. Une fois qu’il a atteint l’âge légal ou la catégorie de permis de conduire lui permettant d’utiliser son véhicule au meilleur de ses capacités, l’usager peut aller faire débrider légalement son véhicule chez un professionnel afin de lui rendre ses capacités initiales, sans le rendre plus puissant que cela n’était prévu à la base par le constructeur du véhicule.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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