Si la conduite accompagnée est une catégorie de formation à la conduite des automobiles très appréciée des jeunes conducteurs ainsi que de leurs parents pour l’expérience de conduite qu’elle permet de gagner tout en réduisant les coûts par rapport au prix d’une formation traditionnelle, elle implique cependant de respecter un certain nombre de règles établies par le Code de la route en France. Ces différentes obligations peuvent concerner le candidat ou son accompagnateur, et peuvent être liées tout autant aux règles de conduite à observer durant l’apprentissage qu’aux formalités administratives.
Quelle est la distance à parcourir durant la conduite accompagnée et en combien de temps ?
Lorsqu’un jeune conducteur choisit de suivre la formation à l’examen du permis de conduire en conduite accompagnée, celui-ci doit notamment parcourir un nombre de kilomètres minimum pendant une période de temps donnée avant de pouvoir se présenter à l’examen du permis de conduire. Dans le cadre de l’AAC, l’usager doit donc parcourir au minimum 3 000 kilomètres dans des environnements de conduite différents (agglomération, voies rapides, …) et dans des conditions différentes (luminosité différente et météo variable), le tout pendant une période d’au moins un an.
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Quelles sont les limitations de vitesse à respecter dans le cadre de la conduite accompagnée ?
Comme tous les autres apprentis conducteurs et usagers encore soumis à la période probatoire du permis de conduire, les candidats suivant l’apprentissage anticipé de la conduite doivent impérativement respecter les limitations de vitesse associées à leur statut de conducteur novice.
Ces limites de vitesse sont donc de :
- 110 km/h sur les autoroutes limitées à 130 km/h pour les usagers confirmés (même par temps de pluie)
- 100 km/h sur les routes à chaussées séparées limitées à 110 km/h pour les usagers confirmés
- 80 km/h sur les routes hors agglomération, même celles comportant deux voies dans leur sens de circulation ainsi qu’un séparateur, et qui sont limitées à 90 km/h
- 50 km/h au maximum en agglomération
Quelles sont les obligations associées à l’accompagnateur ?
Si l’apprenti conducteur doit respecter un certain nombre de consignes afin de suivre sa formation sous le modèle de la conduite accompagnée, son superviseur doit lui aussi respecter un certain nombre de contraintes s’il souhaite pouvoir remplir son rôle. Ainsi, si l’usager doit impérativement avoir obtenu son permis de conduire depuis au moins 5 ans pour être autorisé à dispenser ses conseils dans le cadre de la conduite accompagnée, il ne doit pas non plus avoir fait l’objet d’une annulation ou d’une suspension de permis de conduire durant les 5 années qui précèdent la formation. De plus, le superviseur doit obtenir de la part de sa compagnie d’assurance une extension de garantie pour le jeune conducteur, ce qui peut être refusé au propriétaire du véhicule si celui-ci a trop d’infractions graves à son actif, par exemple.
Si jamais le candidat choisit de se former avec plusieurs accompagnateurs, qu’ils proviennent de son cercle familial ou non, ceux-ci devront respecter l’ensemble de ces obligations pour être autorisés à le former.
Tout savoir sur les différents points pédagogiques à réaliser
Parmi les moments forts de la conduite accompagnée, il est essentiel de citer les différents rendez-vous auxquels le candidat ainsi que son ou ses accompagnateurs doivent participer.
Le premier de ces rendez-vous est nommé “rendez-vous de libération”. Il s’agit d’une phase de conduite d’une durée de deux heures à laquelle assistent à la fois le candidat s’apprêtant à entamer sa formation en conduite accompagnée, mais aussi l’enseignant de la conduite qui l’a formé pendant sa formation initiale réalisées en auto-école, ainsi qu’au moins un des accompagnateurs qui superviseront la suite de sa formation pendant la durée de l’AAC.
En plus de ce passage de flambeau entre l'enseignant de la conduite et l’accompagnateur, le candidat et au moins l’un de ses accompagnateurs devront se rendre à deux rendez-vous pédagogiques obligatoires :
- le premier entre 4 et 6 mois après la remise par l’enseignant de l’attestation de fin de formation initiale suivie en auto-école
- le second une fois que le candidat aura parcouru ses 3 000 kilomètres obligatoires
Ces rendez-vous pédagogiques se composent d’une partie pratique d’une durée de deux heures permettant à l’enseignant de la conduite de vérifier si le candidat a progressé ou s’il a pris de nouvelles mauvaises habitudes qu’il lui faudra corriger.
Vient ensuite la partie théorique d’une durée d'une heure. Celle-ci doit permettre à différents candidats et à leurs accompagnateurs de discuter des situations de conduite qu’ils ont vécues, et de parler des thématiques liées à la sécurité routière qui sont incluses dans les livrets d’apprentissage de ces jeunes conducteurs.
Peut-on se former à la conduite accompagnée dans un véhicule équipé d’une boîte de vitesses automatique ?
Lorsqu’un candidat à l’examen du permis de conduire choisit de se former grâce à l’AAC, celui-ci doit réaliser sa formation au volant du ou des véhicules possédés par son ou ses accompagnateurs. L’apprenti automobiliste sera alors amené à conduire non seulement au volant de véhicules différents, mais dont certaines spécificités techniques (et notamment la technologie utilisée dans le cadre du passage des vitesses) peuvent varier.
Cela ne représente cependant pas un problème puisque l’apprentissage anticipé de la conduite permet de se former au volant de n’importe quel type de véhicule pouvant être conduit suite à l’obtention d’un permis B. La formation peut donc tout aussi bien être réalisée dans un véhicule équipé d’une boîte de vitesses manuelle que dans un véhicule automatique ou même une voiturette, à condition que l’assureur donne son accord.
Peut-on tracter une remorque en suivant l’apprentissage anticipé de la conduite ?
L’un des grands avantages de l’apprentissage anticipé de la conduite est qu’il permet de se confronter à des situations de conduite très différentes, notamment en fonction des trajets que son accompagnateur souhaite lui faire suivre. Un aspirant conducteur pourrait alors parfaitement se retrouver confronté à une situation de conduite au cours de laquelle il devra tracter une remorque, par exemple.
Encore une fois, le fait de tracter une remorque ne représentera pas un problème pour le jeune conducteur, à condition de respecter les règles du Code de la route devant être observées par les possesseurs du permis B. Un candidat suivant l’apprentissage anticipé de la conduite pourra donc tracter l’ensemble des remorques et caravanes ne nécessitant ni de suivre la formation permettant l’obtention de la mention additionnelle 96 du permis de conduire, ni de décrocher le permis BE.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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