Les recommandations de l'OMS et les différentes actions mises en place en France et dans le monde pour réduire le nombre de morts sur les routes couvrent un large spectre d'actions à mener. Si certains leviers, comme ceux concernant les équipements des véhicules et l'application de la réglementation ont déjà été évoqués, il est temps de parler du levier traitant de la maîtrise des vitesses.
Quels sont les risques liés à la vitesse ?
Si la vitesse peut être grisante pour certains usagers, elle est surtout très dangereuse si elle n'est pas maîtrisée ou adaptée à la situation. C’est pour cette raisons que les conducteurs ne roulent pas à la même vitesse sur autoroute et en ville par exemple. En effet, les infrastructures comme les catégories d’usagers rencontrés y sont différentes.
La vitesse est l’un des facteurs principaux d'accidents de la route dans le monde. Les chiffres montrent que la vitesse augmente le risque d'accident et ses conséquences, car plus la vitesse est importante et plus il y a de risque de décès à la suite de l'accident. Les chances de survie d'un piéton suite à une collision varient également beaucoup en fonction de la vitesse à laquelle le choc s’est produit.
Une baisse de 5 km/h permettrait de réduire de 30% le nombre d'accidents mortels. Il est donc légitime que cet aspect soit traité par la décennie de la sécurité routière.
Cet impact important de la vitesse dans le nombre d'accidents s'explique par son importance dans la distance parcourue durant le temps de réaction et durant la distance de freinage (et donc dans la distance d'arrêt). En une seconde (temps de réaction moyen), la distance parcourue est plus importante si la vitesse est plus élevée. Plus l’usager roule rapidement, plus le système de freinage va mettre du temps pour stopper le véhicule dans sa course.
Un schéma est toujours plus clair :
Créer et imposer une réglementation
Pour que les conducteurs puissent circuler à une vitesse adaptée à leur situation, l'OMS recommande :
- la mise en place d'une réglementation,
- la réalisation de routes adaptées pour apaiser la circulation,
- et l'obligation aux constructeurs d'équiper les véhicules d'aides au respect des vitesses.
Une limitation de vitesse est mise en place en fonction de différents critères précis :
- le type et la diversité d'usagers circulant sur l'axe routier,
- l'infrastructure (en matière de sécurité et de compensation de l'erreur humaine prévisible),
- la résistance des véhicules aux collisions (usager vulnérable ou non),
- et la densité du trafic sur l'axe.
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En ville, le nombre de catégories d'usagers comme le trafic routier sont très importants. Pour réduire le risque d'accident, 97 pays sur 180 ont mis en place la limitation à 50 km/h ou 30 km/h en ville. Seulement 15% d'entre eux estiment que l'application de cette réglementation est satisfaisante. Cela signifie que les usagers de la route ne respectent pas encore suffisamment cette réglementation.
Il est important qu'une pédagogie soit mise en place auprès des usagers pour qu'ils comprennent le sens de la réglementation. En comprenant les risques inhérents à une vitesse inadaptée, ils seront plus enclins à respecter les limitations de vitesse et à adapter ces limitations en fonction des circonstances. Mais la pédagogie doit aussi informer largement sur les sanctions liées au non-respect des limitations de vitesse :
En clair, plus l'infraction est grave, plus elle risque d'entraîner des décès. C’est pour cette raison que les infractions les plus graves entraînent toujours les sanctions les plus lourdes.
Pour inciter les usagers à adapter leur allure en ville, il est aussi recommandé par l’OMS de mettre en place des infrastructures favorisant une conduite apaisée :
- rond-point,
- rétrécissements de la chaussée,
- ralentisseurs,
- etc.
L'OMS recommande également aux constructeurs d’équiper les véhicules de technologies d'aide au respect des limitations de vitesse, que celles-ci soient à titre consultatif, volontaire ou obligatoire pour les usagers.
La maîtrise des vitesses permet :
- de réduire le nombre de tués et de blessés sur les routes,
- de réduire les coûts socio-économiques générés par les accidents de la route,
- d'améliorer les politiques environnementales (pollution de l'air, consommation de carburant et pollution sonore)
- d’améliorer de la circulation douce (marche à pieds, vélo, etc),
- et enfin d'améliorer les luttes contre les maladies liées au transport (exercice physique, diminution des maladies cardio respiratoire liées à la pollution atmosphérique, etc).
Quels impacts pour la France ?
La France a mis en place la limitation à 50 km/h en ville depuis 1990, et permet au pouvoir local de diminuer cette vitesse à 30 km/h dans les zones résidentielles où cette mesure s’avèrerait nécessaire. Des zones sont aussi aménagées pour favoriser une conduite apaisée comme les zones 30, les aires piétonnes ou encore les zones de rencontre.
Les usagers sont bien informés des sanctions encourues en cas d'excès de vitesse, et parlent alors souvent de répression en masse, ce qui implique peut-être encore un manque de pédagogie sur les risques liés à la vitesse. En effet, d'après le bilan ONISR de 2016, la vitesse excessive ou inadaptée est la première cause d'accidents mortels sur les routes (1 accident sur 3), et représente 45% des morts chez les 18-24 ans.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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