Pour continuer à mieux comprendre les recommandations de l'OMS dans la lutte pour la réduction du nombre de morts et de blessés sur les routes d'ici 2020 et 2030, voici le point suivant, traitant de l'infrastructure routière, de l’état des routes et de la dangerosité de celles-ci pour certains usagers, mais aussi des nouvelles formes d’infrastructures à mettre en place ainsi qu’à leur impact..
Les anciens dangers des infrastructures
Auparavant, les infrastructures étaient essentiellement réalisées en fonction des transports motorisés et de la rentabilité. Il était alors très rare que la sécurité des usagers vulnérables soit prise en compte. Il faut savoir que suite à un accident, un grand nombre de personnes décèdent chaque année à cause de l'état ou de la résistance des infrastructures. Par exemple, un motard qui chute et glisse risque de mourir s'il finit sa course contre un poteau ou un rail de sécurité inadapté. Alors que s'il finissait sa course sans heurter d'obstacle, ses chances de survie seraient bien plus grandes.
Comment partager un espace commun avec différentes catégories d'usagers et réduire le risque d'accident ? En adaptant les infrastructures pour permettre à toutes les catégories d'usagers de circuler dans de bonnes conditions de sécurité. L'ONU recommande donc que les infrastructures de base comportent des espaces dédiés à la circulation des usagers vulnérables (piétons, vélos, etc).
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Les nouvelles infrastructures
A présent, les pays doivent mettre en place des infrastructures adaptées, ou améliorer celles existantes, en prenant en compte la sécurité des usagers. Ce qui veut dire :
- pour les piétons, des trottoirs accessibles pour les personnes à mobilité réduite, des passages piétons signalés, des îlots refuges, des terre-pleins de sécurité, des passages souterrains pour passer sous les axes fortement fréquentés
- pour les cyclistes, des voies réservées
- pour réduire les risques d'accidents et d'aggravation, dégager les accotements et utiliser des supports de signalisation "fusibles"
- rendre les intersections plus sûres en utilisant autant que possible des ronds-points et des feux de régulation
- restreindre la circulation et la vitesse dans les zones résidentielles, commerciales et aux abords des écoles (30 km/h)
- penser les axes des transports en commun en fonction des besoins et des difficultés des usagers
En améliorant les infrastructures, le nombre de tués et de blessés sur les routes, ainsi que les coûts socio-économiques liés à l’accidentalité sur les routes seront réduits, la pollution atmosphérique diminuera, notamment grâce aux dispositifs anti-pollution, les déplacements doux seront promus et les transports inutiles seront supprimés.
Quels impacts pour la France ?
Sur les 1 000 000 de km de route en France, seuls 24% sont gérés par l'Etat. C'est donc aux départements et aux communes qu'incombe le rôle de maintenir en état leurs routes et leurs infrastructures. Il peut être difficile pour certaines communes d'améliorer cela tout en répondant aux recommandations de sécurité de l'OMS.
C'est pour cela, que beaucoup de personnes déplorent l'état des infrastructures routières, qui est notamment devenu le premier argument des détracteurs de l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens de circulation sans terre-plein central.
L'Europe permet d'aider les villes dans l'amélioration des transports en commun en leur permettant d'accéder à certaines aides financières notamment. Ce levier, qui comprend la création et l'amélioration des infrastructures, n'est pas particulièrement évident à mettre en œuvre, car il est supporté par des acteurs éprouvant souvent des difficultés financières ou ayant d'autres priorités. Il faut être patient et en attendant, nous devons tous être responsables en adaptant notre comportement aux situations de conduite rencontrées pour réduire le risque d'accident.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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