Dans un bilan publié en décembre 2020, la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France présente l’ensemble des actions à destination des cyclistes mises en place en Île-de-France sur la période allant de mai à octobre 2020, notamment la création de pistes cyclables provisoires, afin de leur permettre de mieux se déplacer, ainsi que les résultats obtenus lors de cette étude.
La crise sanitaire comme vecteur nécessaire d’une autre forme de mobilité
La crise sanitaire a très fortement réduit la fréquentation des transports en commun pendant le premier confinement, puisqu'ils ne transportaient plus que 20% du volume de passagers habituel pour des périodes équivalentes. L’approche du déconfinement a également obligé les autorités à anticiper les réductions du nombre de passagers imposées par le respect des gestes barrière en proposant aux usagers des offres de mobilité alternatives.
Face aux contraintes imposées aux formes de mobilités classiques de l’Île-de-France, le choix du vélo s’est imposé pour le préfet de région, qui a coordonné les actions des différents acteurs du secteur local du transport. Les gestionnaires des différentes voiries d’Île-de-France ont alors réalisé un tout nouveau réseau de pistes cyclables provisoires, qui est passé d’une dizaine de kilomètres au 11 mai 2020 à 50 km en une dizaine de jours, pour finalement atteindre pas moins de 140 km en septembre.
Un doublement de l’usage du vélo grâce à cette initiative
Le rapport de la DRIEA met en avant le fait qu’à partir de la fin du mois de mai 2020, lorsque les premières pistes cyclables provisoires ont été peintes sur le réseau routier francilien, le nombre de cyclistes circulant sur le réseau a doublé par rapport à une année classique. Ces augmentations de fréquentation semblent suivre les périodes d’aggravation de l’épidémie puisque de nombreux usagers se sont mis à prendre le vélo pendant la semaine qui précédait le confinement, certainement afin d’éviter les risques de contamination potentiels inhérents aux transports en commun.
Les différents chiffres recueillis par la DRIEA montrent cependant que l’adoption du vélo comme mode de déplacement est plus importante dans Paris et dans les zones proches. Plus les usagers s’éloignent du centre de Paris ou des départements de la petite couronne et moins ils seront enclins à prendre le vélo.
Un contexte précédent favorable aux vélos en Île-de-France mais aux résultats modestes
Depuis plusieurs années, le vélo a bénéficié d’un certain nombre d’actions mises en œuvre par les pouvoirs publics visant à rendre ce type de mobilité douce plus attractif pour les usagers, comme les programmes Véligo station et Véligo location initiés par Île-de-France mobilités.
Des événements extérieurs aux actions menées par les collectivités locales ont également permis de rendre le vélo plus attrayant pour un certain nombre d’usagers dans leurs déplacements quotidiens. Ainsi, les différents épisodes de grèves touchant les transports publics ont vu l’utilisation du vélo augmenter drastiquement, comme durant l’épisode de grève du 13 septembre 2019, qui a vu le nombre de cyclistes dans Paris doubler sur cette journée. Et chacun de ces événements a vu une petite proportion des usagers franciliens adopter le vélo comme mode de transport.
Mais cette adoption du vélo comme vecteur principal de mobilité est restée relativement marginale puisque, toujours selon le rapport de la DRIEA Île-de-France, le taux des déplacements réalisés à vélo n’est passé que de 1,6% en 2020 à 1,9% en 2020.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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