Les routes françaises, qui représentent tout de même un réseau de plus d’un million de kilomètres sur l'ensemble du territoire, ont un impact très important sur les différents écosystèmes qu’elles traversent. Pour réduire cet impact, de nombreux projets et initiatives écologiques en rapport avec les différentes thématiques listées dans le Code de la route voient régulièrement le jour. C'est notamment le cas du projet connu sous le nom de "routes solaires".
Qu’est-ce qu’une route solaire ?
La toute première route photovoltaïque française a été inaugurée le 22 décembre 2016 par la ministre de l’Écologie de l'époque, Mme Ségolène ROYAL, dans une petite ville de Normandie nommée Tourouvre-au-Perche. Il s’agit d’une portion de route à deux voies d’un kilomètre de long et sur laquelle circulent quotidiennement près de 2 000 usagers, toutes catégories de véhicules confondus. Le terme “route solaire” désigne donc une portion de route classique, sur laquelle est collé un revêtement spécial photovoltaïque. La route présentée en Normandie, qui a été développée depuis 2012 par la société Colas sous le nom de WattWay, permet de générer de l’énergie solaire renouvelable.
Si la route de Tourouvre-au-perche était, au moment de son inauguration, la plus longue route solaire en test non seulement en France mais dans le monde entier, d’autres portions de ces routes étaient déjà à l’étude. Des tests ont notamment eu lieu aux États-Unis, où cette technologie a été imaginée pour la première fois, mais également en France, puisqu’un parking comprenant un revêtement en dalles photovoltaïques a été inauguré en juin 2016 en Vendée.
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Comment marchent les routes solaires ?
Une route solaire est composée d’une route en bitume habituelle et déjà existante, sur laquelle sont apposées des plaques photovoltaïques recouvertes d’une résine transparente et d’une couche rugueuse, pouvant résister même au passage des poids lourds, tout en offrant aux usagers une adhérence équivalente à celle des routes normales.
Ces routes permettent actuellement de générer de l’énergie à hauteur de 790 KWh par jour, et 20 m² de route solaire suffiraient à assurer l’alimentation en énergie d’un foyer. Les applications concernant l’énergie générée par ces routes sont infinies. Cette énergie pourrait être, par exemple, utilisée pour assurer le fonctionnement de la signalisation lumineuse sur les routes, ou pourrait alimenter les bornes de rechargement des véhicules électriques.
Ces routes sont-elles efficaces ?
Si ces routes solaires, de par la nature de leur revêtement, proposent à l’utilisateur une expérience de conduite équivalant à celle d’une route pavée, ce qui peut comprendre un certain inconfort, l’important reste de savoir si la quantité d’énergie générée permet de rentabiliser l’important investissement qu’elles représentent.
Avec un prix jusqu’à trois fois plus cher que les panneaux voltaïques classiques, et une absence d’inclinaison face au soleil, fournissant un rendement de génération d’énergie de ces routes deux fois moins efficace que les panneaux de toit, de nombreux spécialistes considèrent que l’investissement n’en vaut, pour l’instant, pas la peine. La technologie des routes solaires semble donc être une belle innovation, mais qui n’en serait encore qu’à ses balbutiements.
En janvier 2019, soit un peu plus de deux ans après l'inauguration de sa première route solaire, la société Colas a réalisé certaines optimisations sur ses différents sites de test, ce qui lui a permis de rendre ses routes photovoltaïques plus plates, mais aussi plus silencieuses. L'entreprise a cependant dû réduire ses objectifs de production d'énergie de la voie testée à Tourouvre-au-Perche, la faisant passer de 790 kwh par jour à 670 kwh par jour. Les causes de cette réduction sont liées aux composants de ces fameuses routes, qui bloquent plus de rayons de lumière que prévu, ainsi qu'aux bâtiments environnants et aux véhicules stationnés générant une ombre sur la voie.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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