Dans un nouveau rapport, l’OCDE pointe du doigt le fait que la combustion des carburants fossiles n’est pas la seule et unique source d’émissions de particules fines, et que le total des émissions “hors échappement” pourrait atteindre jusqu’à 1,3 million de tonnes à l’horizon 2030.
Définition : les particules “hors échappement”
Les émissions de particules dites “hors échappement” correspondent à l’ensemble des particules fines générées lors du déplacement d’un véhicule par d’autres méthodes que la combustion du carburant. Il s’agit par exemple des particules rejetées lors de l’utilisation des freins, par le frottement des pneus, ou le revêtement routier.
L’OCDE constate une hausse importante des émissions de particules “hors échappement”
Dans un rapport publié le 7 décembre 2020, l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) alerte le public sur le risque que les émissions de particules “hors échappement” connaissent une hausse extrêmement importante. D’après ses estimations, l’OCDE prévoit que ces émissions de particules fines vont passer de 0,85 million à 1,30 million dans les 10 prochaines années, soit une augmentation de 53,5%. Ces émissions pourraient devenir majoritaires par rapport à celles issues des échappements dès 2035.
Des voitures électriques pas totalement zéro émissions
Si grâce à l’augmentation du nombre de véhicules électriques en circulation le volume de particules fines émis par le processus de combustion va mathématiquement baisser, les émissions de particules fines “hors échappement” vont augmenter drastiquement dans les années à venir. La cause de cette augmentation dépendrait de plusieurs facteurs, et notamment du poids du véhicule, du style de conduite de l’usager, de la composition des routes, …
Or le poids des véhicules électriques est plus important que celui d’une voiture équivalente fonctionnant aux carburants fossiles, en partie à cause du poids des batteries. Cette masse supplémentaire a une influence significative sur les émissions de particules “hors échappement” en impactant l’usure du système de freinage, la vitesse à laquelle les pneumatiques se dégradent, …
L’OCDE estime ainsi que les voitures électriques émettent entre 4 à 7% de particules d’un diamètre inférieur à 10 microns et entre 3 et 8% de particules d’un diamètre inférieur à 2,5 microns par rapport à une voiture essence ou diesel.
Les différentes préconisations de l’OCDE
Peu importe qu’elles soient émises par le fonctionnement d’un moteur à combustion ou par d’autres éléments associés à un véhicule en marche, les particules fines représentent un enjeu majeur en matière de santé publique puisqu’elles provoquent notamment des maladies respiratoires et cardiovasculaires chroniques.
Pour endiguer les risques que pourraient représenter les émissions de particules fines “hors échappement” dans le futur, l’OCDE préconise la mise en place d’une normalisation des réglementations d’émissions de particules fines incluant les émissions “hors échappement”.
L'organisation invite également les pouvoirs publics à sensibiliser les usagers sur l’intérêt d’adopter des modes de mobilité plus doux pour les trajets urbains. L’OCDE invite également les pouvoirs publics à ne pas exonérer de taxes anti-pollution les voitures électriques, puisqu'elles génèrent elles aussi des particules fines.
Le contenu dans cet article présente uniquement un caractère informatif et n’engage pas contractuellement Ornikar (à savoir les entités Marianne Formation SAS et Ornikar Assurances). Cette dernière décline toute responsabilité sur les décisions et conséquences qui pourraient en découler.



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