Passage aux 30 km/h à Paris : quel impact sur la sécurité routière, les nuisances sonores ou encore la pollution ?

Le passage de la capitale à une limitation de vitesse à 30 km/h pose de très nombreuses questions sur la finalité de ce changement, notamment du point de vue de la sécurité routière ainsi que des nuisances sonores ou encore de la pollution atmosphérique émise par les véhicules motorisés.

Quel est l’impact du passage aux 30 km/h à Paris sur la sécurité routière ?

Peu d’usagers de la route Parisiens le savent mais le passage à 30 km/h apporte avec lui un certain nombre de bienfaits. En effet, la réduction de la vitesse à laquelle les véhicules sont autorisés à circuler permet tout d’abord de réduire les risques d’accident de la route ainsi que leur impact puisque plus la vitesse d’un véhicule est importante au moment d’une collision, plus les conséquences sont graves. Mais le passage au 30 km/h a également permis de voir poindre chez les usagers de la route des comportements plus responsables que ceux constatés lorsque les conducteurs sont autorisés à circuler jusqu’à 50 km/h en agglomération.

Dans la ville de Toulouse, la mise en place de différentes “zones 30” a permis une diminution des risques d’accident de la route de 40%. Si les bénéfices sur la circulation et l’impact sur la sécurité routière du passage des agglomérations à 30 km/h sont différents en fonction des villes, il est cependant certain que la limitation de vitesse à 30 km/h permet une meilleure cohabitation entre les automobilistes et les autres usagers, notamment les usagers vulnérables.

Quel est l’impact du passage aux 30 km/h à Paris sur les nuisances sonores et sur la pollution ?

En plus de l’impact associé à la limitation de vitesse à 30 km/h sur la sécurité routière, les administrations mettent également en avant les bénéfices de ces limitations sur les nuisances sonores ainsi que sur la pollution de l’air.

Du côté de la réduction de la pollution de l’air, l’impact du passage aux 30 km/h est en réalité très relatif. Lorsqu’un véhicule circule à une vitesse inférieure à son régime moteur optimal, qui varie de 50 km/h à 80 km/h, moins il circule vite et plus son moteur polluera. Mais si l’impact direct de cet abaissement de la vitesse à 30 km/h pourrait se solder par une pollution plus importante émise par les véhicules, cette diminution de la vitesse de circulation pourrait aussi entraîner une réduction du trafic routier, les usagers pouvant préférer les véhicules de transport en commun plutôt que de continuer à prendre leur voiture. Or, dans ce cas de figure, la diminution du nombre de véhicules en circulation sur les voies entraînera effectivement une diminution de la pollution émise par les voitures.

Du côté de la question de la pollution sonore, il semblerait que les résultats soient nettement plus positifs. En effet, la baisse de 20 km/h appliquée dans les rues de Paris devrait entraîner une réduction de moitié de la pollution sonore constatée dans la capitale au niveau des voies de circulation.