Depuis quelques années, les véhicules motorisés fonctionnant aux différentes formules d’essence sans plomb représentent plus de la moitié du parc automobile en circulation en France. Parmi les questions soulevées par ce constat se pose celle de la dénomination de ces carburants. En effet, cette certification “sans plomb” ajoutée à l’ensemble des dénominations d’essence proposées sur le marché implique qu’il existe ou qu’il a existé des types d’essences contenant du plomb dans leur composition.
Pourquoi ajoutait-on du plomb à l’essence ?
Le plomb a fait son apparition dans la composition de l’essence utilisée dans le cadre du fonctionnement des véhicules motorisés dans le courant des années 1920. Cet additif devait à l’époque remplir deux missions : lubrifier les soupapes présentes dans le moteur lors de la combustion, et surtout d’augmenter le temps que mettait le mélange d’air et de carburant pour détonner.
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Les avantages du plomb présent dans l’essence
Grâce à son effet antidétonant, le plomb qui était ajouté à l’essence permettait de retarder l’explosion du mélange qui se réalisait dans la chambre de combustion du moteur. Cette spécificité du plomb permettait d’augmenter “l’indice d’octane” du carburant. Or plus l’indice d’octane d’un carburant est important, plus la résistance dudit carburant à l’auto-allumage est importante, ce qui favorise le bon fonctionnement du moteur à long terme tout en rendant l’accélération du véhicule plus performante.
L’augmentation de la demande en matière de moteurs performants s’est répercuté sur la quantité d'additif produite au niveau mondial, entraînant de par le fait des rejets dans l’atmosphère de plus en plus importants. Le pic de rejet des particules de plomb fut atteint dans les années 1970. Le plomb représentait alors à lui seul un tiers des particules polluantes émises par les véhicules motorisés.
Depuis quand n’y a-t-il plus de plomb dans l’essence ?
Les premières mesures d’interdiction d’ajout de plomb dans la composition de l’essence ont été prises aux Etats-Unis en 1975. Celles-ci ne furent cependant pas mises en œuvre pour des motifs écologiques, mais pour contrer les effets néfastes du plomb sur les avancées en matière de mécanique des véhicules motorisés. Si à partir des années 1970, l’impact écologique résultant du fonctionnement des véhicules motorisés commence à être mesuré et combattu, les actions mises en place se concentrent sur les rejets d’oxydes d’azote (NOx). Les constructeurs automobiles équipent alors leurs véhicules de pots catalytiques, destinés à filtrer et à décomposer les oxydes d’azote générés par la combustion du carburant mélangé à l’air.
Mais des études menées au bout de quelques années de fonctionnement des véhicules équipés de pots catalytiques ont rapidement prouvé que le passage des particules de plomb dans ces équipements de filtration provoquait certains dégâts. En effet, le chlore et le brome qui étaient ajoutés aux sels de plomb afin de faciliter leur évacuation avaient la fâcheuse tendance de se déposer dans le pot catalytique, l’empêchant ainsi de remplir sa mission.
Ce n’est qu’aux alentours de 1985 qu'une première mesure d’interdiction d’ajout de plomb dans l’essence est apparue en Europe, après que le vieux continent soit devenue la principale région émettrice de particules de plomb. Le taux de plomb ajouté dans l’essence s'est alors réduit progressivement, jusqu’à ce que la Directive Européenne 98/70/CE interdise sa présence. En France comme dans la plupart des pays Européens, la substitution définitive de l’essence sans plomb sur l’essence plombée est appliquée depuis le 2 janvier 2000. Cette suppression a permis de réduire les émissions de plomb dans l'atmosphère de 60% depuis les années 80.
Carburants sans plomb et circulation des véhicules anciens
Si la commercialisation d’essence comportant du plomb est interdite depuis l’an 2000, certains véhicules motorisés nécessitants que du plomb soit ajouté à leur carburant ont continué à circuler même après cette interdiction. Il s’agit pour la plupart de véhicules anciens mis en circulation entre 1920 et les années 80. Pour pouvoir leur permettre de circuler, les propriétaires de ces véhicules motorisés doivent soit ajouter à l’essence sans plomb un additif à base de potassium, soit se résigner à changer la motorisation de leur véhicule par un dispositif compatible avec les carburants disponibles sur le marché.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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