Si les départements ont dorénavant le choix de remettre en place les anciennes limitations de vitesse sur tout ou sur une partie du réseau routier qu’ils gèrent, peu de départements sont retournés entièrement aux 90 km/h.
De nombreux départements ont choisi de repasser des portions de route à 90 km/h au cas par cas
35 des 101 départements français ont d’ores et déjà choisi de remettre en place des limitations à 90 km/h sur une partie du réseau routier qui se trouve à la charge des départements. Mais ces changements de limitations ne sont pas toujours annoncés de manière suffisamment claire pour les automobilistes, qui sont près de 8 conducteurs sur 10 à avoir des doutes quant à la limitation de vitesse à appliquer lorsqu’ils circulent sur une route départementale.
Ce manque de clarté est pointé du doigt par les usagers de la route, qui peuvent se retrouver confrontés à des changements brusques de limites de vitesse entre deux départements, voire même au sein d’un unique département. Nombreux sont les cas de figure où les conducteurs qui circulaient sur une portion de route limitée à 90 km/h se retrouvent soudainement flashés à 80 km/h à l’approche d’un radar automatique, alors que le changement de limitation de vitesse à 80 km/h n’aurait pas été suffisamment annoncé ou pas signalé suffisamment clairement.
Un retour aux 90 km/h rendu difficile par l’État
Seuls 34 000 kilomètres de voies sur les 900 000 kilomètres qui composent le réseau routier secondaire, soit 4% du réseau, ont retrouvé leur ancienne limitation de vitesse à 90 km/h.
Si une partie de l’explication derrière ce faible basculement de 80 à 90 km/h peut provenir des différentes politiques adoptées par chaque département en matière de limitations de vitesse, une autre explication est liée aux difficultés administratives que représente ce retour en arrière.
En effet, la Sécurité Routière a émis un certain nombre de critères permettant aux départements de repasser les limitations de vitesse à 90 km/h. Mais ces différents critères sont extrêmement stricts pour les départements, qui doivent faire réaliser des états des lieux sur l’accidentalité, doivent énoncer l’objectif derrière le retour aux 90 km/h, doivent évaluer les risques potentiels sur les tronçons concernés par ce retour aux 90 km/h, doivent définir les mesures compensatoires pour limiter les risques ainsi que d’organiser le suivi du retour aux 90 km/h.
À ces critères extrêmement stricts peuvent également venir s’ajouter la pression médiatique ainsi que la pression sociale, puisque le coût de chaque changement de panneau de limitation de vitesse est élevé, ce qui peut rendre l’application d’un retour complet aux 90 km/h très impopulaire.
Quatre départements ont réappliqué les 90 km/h sur la totalité de leur réseau
Au total, seuls quatre départements français, ceux de l’Allier, de la Corrèze, du Cantal et de la Creuse ont choisi de repasser la totalité des tronçons de route qui sont à leur charge à 90 km/h, plutôt que de maintenir totalement ou en partie les limitations à 80 km/h.
Si d’autres départements pourraient, à terme, rejoindre la liste des départements ayant repassé l’ensemble des limitations de vitesse sur leurs routes départementales à 90 km/h, cela ne se fera que si les départements acceptent les critères administratifs et les risques potentiels qu’implique ce retour.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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