Tous les différents modèles de radars installés le long des voies de circulation françaises fonctionnent tous grâce à des technologies relativement similaires. Tous, sauf un : les radars tronçons. Et si peu d’usagers de la route ont déjà entendu parler des radars tronçons, c’est parce que seulement 103 de ces radars ont été déployés le long du territoire routier français. Une quantité extrêmement faible, et qui s’explique par leurs coûts d’achat extrêmement onéreux, pour des résultats peu satisfaisants aux yeux de l’administration française.
Les radars tronçons : définition
Les radars tronçons, aussi nommés “radars vitesse moyenne” sont des systèmes radars spécifiques, puisqu’ils n’utilisent pas des technologies de mesure de la vitesse pour verbaliser les usagers, mais calculent la vitesse moyenne d’un véhicule entre deux points d’un même parcours. Ces radars atypiques sont déployés par paires, afin de permettre le calcul d’une vitesse moyenne sur un tronçon de route, qui peut aller de 150 mètres jusqu’à 30 kilomètres. Si les premiers radars de ce type ont été mis en service à partir de l’année 2012, ceux-ci se sont révélés si décevants qu’un faible nombre de radars tronçons ont été déployés sur l’ensemble du territoire routier français.
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Fonctionnement des radars tronçons
Contrairement aux autres modèles de radars, qui utilisent des technologies de calcul de la vitesse lorsqu’un usager passe devant eux afin de les sanctionner, les radars tronçons sont, quant à eux, équipés de caméras vidéo capables de récolter les informations liées à chaque usager passant devant eux.
En effet, lorsqu’un usager circule le long d’une voie équipée de radars tronçons, la première borne va visualiser le véhicule et enregistrer une certaine quantité d’informations sur le véhicule, comme sa plaque d’immatriculation, mais aussi l’heure et la date de son passage. Le véhicule continuera alors son chemin jusqu’à passer devant la seconde borne du radar tronçon. Après ce second passage, l’ordinateur va réaliser un calcul du temps mis par l’usager pour franchir la distance entre les deux bornes (distance connue de l’ordinateur), afin d’en déduire une vitesse moyenne. Si cette vitesse moyenne est supérieure à la limitation de vitesse autorisée le long de la voie, alors l’usager sera verbalisé.
Pourquoi compte-t-on si peu de radars tronçons en France ?
Si les usagers de la route entendent rarement parler des radars tronçons, c’est parce que seulement 103 de ces radars ont été déployés afin de surveiller les excès de vitesse le long des routes français. Ce faible déploiement est motivé par plusieurs raisons, notamment leur coût à l’achat, leurs coûts d’entretien, ainsi que les faibles résultats obtenus au fil des années.
Un coût à l’achat très important
De par leur configuration, qui nécessite l’emploi de deux bornes appareillées de tout un ensemble de technologies afin de leur permettre de fonctionner correctement, les radars tronçons sont les modèles de radars les plus onéreux. Chaque radar tronçon coûterait à l’État la somme de 165 000 €, soit 85 000 € de plus que les radars mobiles par exemple, mis en service depuis 2013.
Des coûts d’entretien exorbitants
Si le coût d’achat des radars tronçons peut sembler très important, il faut également adjoindre à ce prix les différents tarifs annuels liés à l’entretien de ces radars. Or, ces radars étant extrêmement sophistiqués, postés sur des poteaux de plus de 3m30 de hauteur et présents en plus grands nombres, leur coût d’entretien individuel avoisine les 18 750 € par an, soit 10 000 € de plus que pour l’entretien des radars fixes traditionnels.
Des résultats décevants
Enfin, si l’on compte si peu de radars tronçons le long des voies de circulation, c’est également à cause de leurs résultats, qui ne suffisent pas pour justifier leur installation le long des différents tronçons de voies. Ainsi, entre 2012 et 2014, les 76 radars tronçons déjà installés n’avaient verbalisé que 378 347 usagers, alors qu’en une seule année, le radar discriminant installé sur l’autoroute A40 avait flashé 137 000 véhicules. Les faibles résultats obtenus par les radars tronçons peuvent également être expliqués par le fait que certains soucis dans l’installation de ces radars faussent les données récoltées, fournissant ainsi des contrôles positifs ne pouvant pas être exploités correctement.
Ainsi, les résultats peu concluants obtenus pour un équipement aussi onéreux ont poussé les autorités à abandonner l’installation de ces radars spécifiques, dont le nombre est dorénavant limité à la petite centaine actuellement en service le long des routes françaises.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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